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Avatar de Gabriel Coco

On en revient toujours un peu au même problème.

Il n'y aura pas de grand soir, mais spontanément les masses vont s'organiser, s'entraider et se sortir de par leur propre volonté des conditions matérielles qu'elles ont toujours connues sous le capitalisme. N'est-ce pas une autre manière de parler du grand soir?

Il me semble assez facile d'imaginer que dans un contexte de grande crise, des factions fascistes se formeront et toutes sortes de groupuscules formeront le ciment de leur communauté sur les bases du racisme, du sexisme, de la «loi du plus fort», etc.

Rien ne garantie que ces factions ne seront pas les «vainqueurs» du post capitalisme. Rien ne garantie que l'humain s'en va vers mieux, ni qu'il s'en va vers pire.

Aborde-t-il la question de la révolution russe et la dégénérescence stalinienne?

Car la question de l'État est éminemment cruciale, puisque personne ne veut répéter le stalinisme, mais en même temps, il faudra bien déléguer certaines tâches notamment autour de certaines questions comme la planification des secteurs stratégiques. La démocratie directe mur à mur à l'échelle d'une population de plusieurs millions et s'occupant de choses comme un réseau électrique ne peut que mener à d'exténuants débats interminables et au gaspillage des forces productives. Dans un contexte post capitaliste et au sein d'une société qui organise le partage des moyens de production, ce sera peut-être possible, mais est-ce désirable en fait?

Car s'il n'y a plus de classes sociales, pourquoi ne pas désigner des délégués élus qui s'occupent du réseau électrique par exemple?

S'il n'y a plus de classes sociales, l'intérêt des délégués coïnciderait avec l'intérêt des autres membres de la communauté.

Il semble que nous sommes coincés dans une vision idéaliste de la révolution. Idéalement celle-ci se ferait avec aucune violence, pacifiquement et sans autorité. Or une révolution est l'acte le plus autoritaire qui soit. C'est une fraction de la population qui dicte des nouvelles politiques sociales et économiques et des fractions qui refusent. C'est ce constat qui donne toute sa force à la conception marxiste du socialisme je trouve.

Il faut évidemment adapter l'analyse au contexte actuel, les populations urbaines, lettrées et concentrées d'aujourd'hui ne forment pas le même prolétariat que les paysans russes de 1917 (par exemple). Ainsi il faut étudier la possibilité que la révolution se fasse pas forcément par la force armée mais par la force du nombre. Ce qui impliquerait tout de même une forme d'autorité et de violence.

Je n'attends pas forcément de réponses à ces questions, je les laisse en plan.

Ceci dit, un excellent texte et merci d'avoir partagé le résumé de ce texte qui me semble très intéressant.

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